Le secteur du paiement mobile a profondément évolué ces dernières années. Les nouveaux acteurs s’approprient les parts de marché d’acteurs plus traditionnels et les banques n’y sont plus (se)reines. C’est un monde en complète révolution.
Il y a encore 5 ans, on entendait les phrases “tu me fais un Pumpkin pour me rembourser ta place ?”. Depuis ces dernières années, les français ont adopté les paiements mobiles pour régler leurs dettes. Deux applications françaises - Lydia et Pumpkin - créées respectivement en 2013 et 2014, facilitent les remboursements entre amis. Il suffit d’enregistrer une fois ses coordonnées bancaires, puis d’avoir le numéro de téléphone du bénéficiaire pour que la transaction ait lieu. Et c’est quasi instantané !
Vous remboursez encore vos amis avec un virement bancaire ? En 2020, il est temps de se mettre à jour ! Pumpkin s’adresse aux utilisateurs qui cherchent surtout la facilité. L’inscription est rapide, et c’est totalement gratuit. L’application vous permet de virer de l’argent en direct à vos contacts. Il suffit de rentrer le RIB, et l’argent peut être transféré directement vers son compte en banque.
Alors que les deux solutions françaises se rattachent aux comptes bancaires de leurs utilisateurs, l’une d’entre elle a décidé en 2017 après le rachat par le Crédit Mutuel Arkéa, de proposer un compte courant 100% mobile.
Et oui, Pumpkin a décidé - à l’instar de son concurrent qui multiplie les features sur le paiement mobile - de transformer son business en se transformant en néo-banque, avec un compte pour les particuliers à 2 euros par mois avec IBAN et carte bancaire.
Entretien avec Hugo Sallé de Chou, co-fondateur et COO de Pumpkin
L’application compte plus de 1,2 million d’utilisateurs en France et génère par mois plus de 15 millions d’euros en transaction.
“Rembourser ses potes, faire ses comptes, dépenser son solde comme on le souhaite, 0 frais à l'étranger et récupérer du cashback toute l'année, c’est ce que propose notre application”, Hugo Sallé de Chou, COO
En 2017, ils décident de pousser un peu plus loin avec le lancement de Pumpkin Business, pour proposer aux professionnels et associations une solution simple et gratuite de gestion de leurs encaissements et billetteries. Très populaire, notamment auprès des BDE.
Et maintenant, Pumpkin se transforme en néo-banque pour proposer à ses utilisateurs d’ouvrir un compte courant à seulement 2 euros par mois. Avec l’offre cashback mise en place et des partenariats nationaux et locaux, Pumpkin permet aux français d’augmenter leur pouvoir d’achat.
“Nous avons établi 15 partenariats nationaux et 150 locaux ! Notre ambition est de pouvoir faire vivre nos commerçants locaux en plus de rapporter de l’argent à nos utilisateurs”.
Pumpkin s’inscrit un peu en rupture dans le secteur du paiement mobile - et dans le secteur bancaire en général. Il arrive que le modèle de la structure (paiement mobile, banque en ligne) ne soit pas clair, pas assez transparent. Les valeurs de la startup lilloise gravitent autour d’une communauté construite depuis 6 ans, un vrai sentiment d’appartenance s’est créé.
“Nous avons établi un modèle vertueux pour mettre en avant les commerces locaux en même temps que la redistribution de cashback”, Hugo Sallé de Chou, COO
Pumpkin continue de faire vivre et grossir sa communauté peer to peer autour de valeurs telles que liberté et responsabilité. Un compte-courant accessible à tous, sans mauvaise surprise de surcoût sur les prestations de service (qu’on voit encore sur nos comptes traditionnels), c’était l’objectif fixé.
La suite naturelle serait pour la solution de pouvoir aider leurs utilisateurs à mieux gérer leur budget ou encore les aider dans leurs investissements.
Une équipe qui a doublé de volume en deux ans, gérer simultanément deux bureaux (un à Paris et l’autre à Lille), des recherches sur des profils compliqués… Un bon recrutement est difficile à réaliser, surtout au début.
“On faisait du recrutement un peu rapidement, on ne recrutait pas forcément les bonnes personnes et on avait un taux important de personnes qui ne passaient pas les périodes d’essai. On a évolué, on a appris, on a testé et intégré les notions de compétences, hard et soft skills.”
C’est difficile de ne pas précipiter un recrutement quand la demande est urgente, on le sait tous. Pour une entreprise c’est un moment très stressant et s’entourer de personnes qui peuvent l’accompagner sans pression pour ne pas accepter n’importe quoi, il y a un vrai travail d’équipe.
“J’ai besoin de travailler avec des personnes qui ont les mêmes valeurs et méthodologies que moi et avec Mathilde, j’ai très vite senti qu’on parlait la même langue. Il y a un vrai respect du candidat, Urban Linker fait l’effort de comprendre sa culture et son besoin avant de pusher une candidature. Préparées, maîtrisées, les étapes sont annoncées - c’est un travail bien méticuleux.”