C’est la douce folie que Google va tenter de prouver au monde des humains, à travers le projet Magenta. Révélé en 2016 lors d’un festival de musique et technologie aux Etats-Unis, le projet Magenta à pour objectif de faire grandir la créativité de nos machines. En se servant de l’intelligence artificielle, Google souhaite rendre les ordinateurs capables de créer de la musique, des vidéos ou encore des œuvres d’arts.
Revenons quelques années en arrière. En 1997, Deep Blue, le super ordinateur d’IBM bat le grand Maître d’Echecs Garry Kasparov. Premier séisme : l’humanité « s’incline » face à la machine qui remporte le duel et relaye l’homme au statut de mammifère, vulnérable. Moins de 20 ans plus tard, c’est Alpha Go, à la surprise générale, qui déstabilise le champion du monde du jeu de Go (Lee Sedol) lors d’un match qui attire l’œil des spécialistes du monde entier. Le gap entre la prouesse de 1997 et 2016 est notable : les combinaisons possibles aux échecs sont d’environ 10^120 contre 10^600 pour le jeu de Go. (Pour les non matheux, notez 1 suivi de 600 zéros !).
La réussite de cette prouesse repose notamment sur le deep learning, c’est-à-dire la capacité de la machine à apprendre, et surtout d’apprendre sur les bases de ce qu’elle a appris. Cet article n’a pas vocation à détailler les processus complexes liés aux réseaux de neurones profonds, mais plutôt de faire un état des lieux pour vous permettre d’aller plus loin et de comprendre comment l’intelligence artificielle va révolutionner notre quotidien.
De l’ogre Google au géant IBM en passant par l’incontournable Apple, la liste des entreprises qui souhaitent capitaliser sur les premières avancées est encore très longue. On y retrouve notamment Snips (Allez la France !) ou encore le leader online américain Amazon. Facebook développe actuellement à l’échelle de l’U.E des partenariats avec plusieurs Universités afin de mettre à disposition (serveurs notamment) les outils nécessaires à la progression de la recherche sur l’AI (Artificial Intelligence) dans le domaine médical par exemple.
Alors qu’on estime que l’intelligence humaine est apparue il y a 3 millions d’années, l’intelligence artificielle quant à elle est évidemment bien plus récente. Allan Turing fait partie des pionniers de l’intelligence artificielle mais ce sont les algorithmes à partir des années 70 qui sont les vrais parents de l’explosion des possibles. Les investissements liés à l’intelligence explosent à l’aube du 21ème siècle. Les levées de fonds se multiplient (notamment dans la Silicon Valey), mais pas que que : la Chine vient d’annoncer (mai 2016) un plan 13 milliards d’euros d’investissements sur 3 ans. Pourtant ce que l’on crée en terme d’AI n’est pas encore « WAHOU ! ».
De plus en plus d’entreprises consacrent une part importante de leur budget R&D à l’intelligence artificielle. Difficile de donner des chiffres tant les entreprises gardent le secret sur les budgets alloués l’AI. En revanche, on sait aujourd’hui que les programmes de différents grands groupes cités ci-dessus avancent, et laissent entrevoir des possibilités grandissantes, bien qu’aujourd’hui encore limitées. On est donc bien loin du fantasme de Luc Besson : Lucy (2014) ou du Blockbuster iRobot (2015). Voici quelques exemples :
Pour aller plus loin et comprendre comment les apprentissages varient, je vous invite à trouver lesquels de ces dispositifs correspondent aux 5 programme ci-dessus :
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle n’est pas générique, elle s’applique uniquement a des besoins bien précis, se révèle fiable et pertinente dans quelques cas bien spécifiques. Elle est efficace dans des cas délimités et encadrés.
L’intelligence artificielle c’est chouette ça nous rend service. Seulement voilà, on entend des personnalités –Bill Gates entre autre – prendre des positions fermes sur les risques des « super-intelligence ». Ils considèrent que ces formes d’intelligence sont un risque pour l’humanité. Pourquoi ? Eh bien parce qu’il est très difficile d’avoir la visibilité suffisante pour comprendre quand et comment l’AI sera pertinente et efficace dans des contextes non spécifiques, non délimités, non encadrés.
Elément de réponse : les fondateurs de Siri auraient développé un assistant personnel – Viv - capable de comprendre le « langage naturel » comme aucun programme jusqu’à maintenant. Et donc d’évoluer dans un environnement pas tant délimité que ça…
Effrayante pour certains, géniale pour d’autres, une chose est sûre l’IA n’a pas fini de faire parler d’elle !