Quelle meilleure image qu’un C-3PO pour illustrer les fantasmes de l’intelligence artificielle ? Ces machines créées par l’Homme, qui pourraient penser et ressentir le monde comme nous, voire devenir nos buddies. Si nous ne pouvons pas encore taquiner nos OS comme Joaquin Phoenix dans HER, les progrès en matière de machine learning ne cessent de s’accélérer. L’intelligence artificielle, c’est d’abord le fait de confier à un logiciel ou un algorithme le traitement d’un grand volume de données. La machine prend le relais là où nous, simples humains, sommes limités en précision, en qualité, en délai… ce qui permet d’optimiser l’utilisation des innombrables data que nous générons (les darkdata comptent encore 90% des données totales, il y a du boulot !).
L’algorithme traite la donnée, apprend d’elle, et permet de faire des choix ou de prédire certains événements. Le résultat : un traitement de données plus rapide, moins cher et plus puissant.
Depuis les années 2010, l’intelligence artificielle a ouvert la voie au deep learning, qui repousse les limites du machine learning en imitant les connexions neuronales de notre cerveau. C’est grâce au deep learning qu’on voit apparaître des voitures sans chauffeur et des machines expertes en jeu de Go. L’ampleur du phénomène a incité le journal Le Monde à prendre la température des marchés disruptés par l’IA dans notre quotidien.
Le marketing, c’est avant tout connaître son client : cibler, conseiller le bon produit, en recommander d’autres, anticiper les comportements, adopter une approche personnalisée, suivre les tendances en temps réel, fluidifier et optimiser l’expérience client… Le tout, grâce à la remontée d’informations. On voit alors vite les corrélations infinies qu’il peut exister avec l’IA.
L’intelligence artificielle secoue les pratiques et arrive aujourd’hui en tête de liste des investissements R&D des GAFA. Les outils traditionnels du webmarketing en subissent les conséquences, comme en témoigne la mort programmée du « SEO-Friendly » avec l’arrivée de RankBrain, le nouvel algorithme de Google. En webmarketing, elle va permettre et mieux analyser les tunnels de conversion et d’atteindre plus facilement les objectifs marketings « AARRR » (Acquisition, Activation, Retention, Revenue, Referral). Selon une étude (2016), l’intelligence artificielle permettrait d’augmenter de 15 à 20% le ROI des campagnes webmarketing.
Le webmarketing « intelligent », ça ressemble à quoi ?
Tous ces outils permettent de dessiner les contours du marketing de demain, dont le réseau Zénith (Publicis Media) nous donne déjà des pistes. Son étude sur les 10 tendances du webmarketing témoigne de l’impact de l’intelligence artificielle dans le parcours du consommateur.
On l’aura compris : le Big Data est le nerf de la guerre de toute stratégie digitale et octroie aujourd’hui à certains métiers une place de choix dans le webmarketing. Data scientist, Data Analyst, Data Miner, Growth hacker, Consultant CRM, Ingénieur IA/machine learning... Les cloisons entre données, machines et marketing n’ont jamais été aussi fines!