On ne cesse de le répéter aux entreprises, le mouton à 5 pattes n'existe pas. Et bien, pour le choix de votre futur poste, chers candidats, c'est la même chose. Cet article ne s'adresse pas uniquement aux jeunes diplômés à la recherche du fatidique premier job, mais également à tous ceux qui pensent qu'une poignée de technologies au fond de sa poche suffit à définir réellement son projet. L'objectif consiste à mieux cerner ce que vous cherchez vraiment (périmètre du poste, technologies utilisées, type de structure, environnement de travail, secteurs d'activité, fourchette salariale, etc.) mais aussi (et surtout) ce que vous ne voulez pas !
Il est souvent difficile de mettre un intitulé de poste précis sur son projet. D’autant plus que beaucoup d’offres d’emploi sèment la confusion. Entre les titres trop accrocheurs à l’effet « whaou » qui dévoilent des missions dignes de celles d’un stage sur HTML ou ceux intitulés simplement « Développeur web » mais qui induisent des missions dignes d’un tech lead mobile, d’un data scientist et d’un architecte logiciel réunis, il n’est pas toujours simple de mettre des mots sur ce que l’on veut vraiment.
Quoi qu’il en soit, le plus important est de définir clairement le périmètre du poste que vous recherchez : junior/confirmé/senior, applicatif ou force de proposition, missions 360° avec la possibilité d’ajouter un couche de gestion de projet ou de management, tâches définies et précises ou poste à construire, technique/fonctionnel/technico-fonctionnel, poste évolutif à court terme, etc. Une fois le périmètre du poste cerné, c’est le moment d’y ajouter les technologies que vous souhaitez mettre à profit, que vous soyez expérimenté ou totalement novice. Mais attention, une multitude de technos sur votre CV (surtout lorsque vous êtes junior) peut laisser penser à tout recruteur que vous ne maitrisez pas vraiment grand-chose. Attention donc au déballage !
Pour finir, ne pas négliger les "à côté" : possibilité de télétravail, flexibilité et aménagement des horaires. Ces deux points sont primordiaux si votre recherche d'emploi est contextuellement particulière.
En règle générale, on a tendance à croire que l’intitulé du poste et les missions qui en découlent sont les critères indispensables à son épanouissement personnel. FAUX !
La principale question à se poser (et pas des moindres) : quel type d'entreprise me correspond le plus ? Bien souvent, beaucoup pensent aimer autant la startup earlystage que la multinationale dans l’armement ou ne jurent que par « le projet, le projet, LE PROJET ». La réponse peut se trouver dans votre CV si vous avez suivi un parcours linéaire en grand groupe ou entreprise à taille humaine, par exemple. Autre moyen de déceler le profil de l’entreprise idéale, se poser certaines des questions suivantes :
Est-ce que je souhaite évoluer eu sein d’une équipe déjà constituée de plusieurs développeurs ou être le seul développeur ? Ai-je besoin d’un mentor pour pousser mes compétences au plus haut (ou pas) ? Suis-je à la recherche d’un cadre hiérarchique définit ou un modèle de hiérarchie flat me convient-il ? Est-ce important pour moi d’évoluer dans un environnement enclin aux bonnes pratiques et agile (ou pas) ? Quels secteurs d’activités m’intéressent et lesquels sont les secteurs veto ? Suis-je à la recherche d’une ambiance de travail friendly ou l’aspect humain n’est-il pas un critère pour moi ? Qu’est-ce que je n’ai pas aimé lors de mon précédant poste et que je ne souhaite pas retrouver ? etc.
Bien sûr, certains d’entre vous n’auront pas besoin de se poser toutes ces questions pour comprendre dans quelle direction ils souhaitent aller et il n’existe pas de science exacte pour définir un profil « grand groupe » ou un profil « startup ». L’important est, avant tout, de mettre le doigt sur vos objectifs professionnels et de hiérarchiser quels sont les critères les plus importants dans votre recherche.
Depuis le boom du digital et des startups, le métier de développeur a rapidement inondé le marché. Difficile donc de se faire une idée de sa propre valeur. Deux indicateurs simples aident à y voir plus clair : l’expérience et les langages utilisés. En isolant le critère du langage, il faut garder à l’esprit que, par exemple, tous les développeurs PHP ne peuvent prétendre à la même rémunération. Entre un développeur PHP natif, sur CMS ou sur framework de même expérience, l’écart de salaire peut varier de +/- 25%.
Du côté de la rémunération fixe, il est nécessaire de se baser sur une fourchette. Pourquoi ? Cela permet simplement cerner quel est son salaire idéal (dans la mesure du raisonnable bien entendu !) mais surtout quel est le minimum acceptable en cas de coup de cœur, quitte à ce qu’il soit légèrement en-deçà du salaire actuel. Pas facile parfois de mettre son ego de côté mais certains préfèrent « reculer pour mieux sauter » la fois d’après.
Du côté de la rémunération variable, à l'instar des métiers commerciaux, beaucoup d'entreprises, de la startup au grand groupe, instaurent progressivement des politiques de rémunération packagée, à savoir un salaire fixe (sur 12 ou 13 mois) et une partie variable. Souvent fuit par les candidats, la part variable excède rarement plus de 10-15% du salaire packagé (exemple : 35+5k€) et constitue dans la majorité des cas une source de motivation complémentaire atteignable, voire même dépassable.
Quand puis-je démarrer mon nouveau poste ?
Il est important de prendre les devants et faire un point sur son agenda. Dans certains cas de figure, des vacances s’intercalent durant les processus d’embauche, la visibilité sur la durée du préavis (négociable ou non) n’est pas précise, d’éventuelles contraintes personnelles peuvent être prévues par avance, de potentiels engagements clients (si freelance ou auto entrepreneur) peuvent ralentir les processus d’embauche, la validation du diplôme peut s’éterniser, ou encore, le permis de travail arrivant à échéance (dans le cas des travailleurs hors zone UE).
Quand suis-je disponible pour rencontrer l’entreprise ?
Là aussi, il est important de faire un point sur son agenda : dates précises à venir, horaires arrangeant, entretiens déjà prévus, ou encore, possibilité de poser un RTT par exemple.
Ma recherche est-elle urgente ?
Pour ne pas créer de source de stress inutile, mieux vaut faire un point sur vos autres opportunités en cours et si d’éventuelles offres sont à venir ou ont déjà formulées. Pourquoi ? Tout simplement parce que trouver son dreamjob ne doit pas se faire dans la précipitation. Il est également primordial d’être au clair avec soi-même (et avec le recruteur !) si vous fixez une deadline dans votre recherche ou si vous ne prendrez pas de décision sans coup de cœur.