Tu sais déjà comment faire la différence en entretien, et quelles questions poser à ton interlocuteur. Tu sais aussi tout ce qu’il ne faut surtout pas faire pendant un entretien d'embauche, sous peine de ne jamais être recontacté par l’entreprise de tes rêves. Mais savais-tu que ton corps peut être ton pire ennemi lors de cet exercice ? Face à un œil aiguisé, ton « body language » (ou communication non-verbale) peut indiquer en un instant au recruteur lorsque tu *hem hem* enjolives un peu la réalité. Mais une fois maîtrisé, il peut aussi aider à créer un lien avec autrui et à projeter une image d'aisance et de confiance en soi, ce qui t’aidera à décrocher ce job qui te fait tant envie.
Sans plus attendre, voici 5 aspects de sa communication non-verbale dont il faut avoir conscience en entretien d’embauche.
Elle ne dure qu’un instant, mais son effet peut être dévastateur. N’oublie pas que la première impression que l’on fait à une personne peut être déterminante, particulièrement en entretien d’embauche. Sans pression, mais écraser les doigts de la personne en face de toi pourrait la laisser penser que tu as quelque chose à compenser. Et de l’autre côté, une poignée de main faiblarde donne une impression de mollesse et de cruel manque de confiance en soi. Tu vois le dilemme.
Une étude en 2000 (l’année de la fin du monde, tu te souviens ?) a démontré qu’une poignée de main ferme transmet une impression d’extraversion et d’expressivité émotionnelle. Tu sais ce qu’il te reste à faire.
Si tu as tendance à croiser les bras lorsque tu es tendu(e) ou mal à l’aise, tu risques de donner l’impression que tu es sur la défensive ou anxieux(se) (ce qui est probablement vrai, mais chut on ne doit pas le savoir). Cette posture envoie aussi comme signal que tu es distant(e). De la même façon, garder tes mains dans ton dos t’empêchera de te mouvoir et donnera une impression de rigidité. Je t’entends déjà : « mais que le juste milieu est difficile à trouver ! ». Que nenni : garde simplement tes bras (et jambes si elles sont visibles) décroisés, évite de gigoter et de te toucher le visage ou les cheveux, et tout ira bien. Tu transpireras l’ouverture aux autres et l’engagement, et la personne en charge du recrutement sera impressionnée par tant d’aisance et de charisme.
Ne pas regarder son interlocuteur lorsque l’on s’adresse à lui/elle est probablement la plus grosse erreur que l’on puisse faire en matière de communication non-verbale. Et ce n’est pas une surprise… Tu as sûrement déjà rencontré quelqu’un qui était incapable de te regarder dans les yeux : pas terrible comme première impression, am I right ? Au mieux, on pense que tu es très (très) timide, au pire que tu es super louche et que tu caches des cadavres dans ton frigo. Eh bien devine quoi : les chargé(e)s de recrutement sont humains, et pensent exactement la même chose.
On ne va pas non plus te conseiller de fixer la personne en permanence, ce qui serait complètement étrange, et te demanderait beaucoup trop de concentration (ce qui pourrait affecter ta performance pendant l’entretien).
Le contact visuel doit rester naturel et suivre la conversation. En général lorsque l’on discute avec ses amis, on répète toujours le même schéma : on maintient le regard lorsque l’on commence à parler, puis on regarde un peu n’importe où en continuant son discours, et lorsqu’on arrive à la fin de ce que l’on avait à dire, on revient poser ses yeux sur son interlocuteur, comme un signal que ce sera son tour de prendre la parole. Cela devrait se passer de la même façon en entretien.
Une mauvaise posture enverra des signaux négatifs à ton entourage. S’installer trop confortablement sur son siège peut donner une image d’arrogance, alors que se pencher en avant pourra être perçu comme agressif. Mais attention aussi à ne pas s’avachir, ce qui transpire la paresse ou parfois même le manque de confiance en soi.
Une posture droite et solide te donnera un bel avantage : d’après une étude, les personnes qui se tiennent correctement sont généralement plus performantes, et renvoient une image de confiance et de leadership (ce qui ne gâche rien en entretien d’embauche, avoue).
La consigne générale est de s’asseoir au fond du fauteuil, le dos bien droit et les pieds fermement plantés dans le sol, et de poser un bras sur un accoudoir s’il y en a un. Petit bonus : se pencher légèrement vers le recruteur est souvent perçu comme un signe de respect.
Absolument crucial, le sourire n’est pas optionnel lors d’un entretien d’embauche (en particulier lors de la rencontre, et à la fin de l’entretien). Ce n’est pas seulement de la politesse 101, mais c’est aussi un bon moyen de se présenter comme une personne enjouée et agréable.
De plus, un sourire est contagieux, et lorsqu’il est sincère, il libère un sacré cocktail d’endorphine, de dopamine et de sérotonine (les neurotransmetteurs du bonheur, youpi). Résultat : si deux personnes sourient en même temps, elles partagent une expérience agréable et seront plus à même d’établir une connexion.
Mais ici encore, un juste milieu est nécessaire ! Sourire pendant tout l’entretien te fera mal aux zygomatiques et te donnera un petit air de psychopathe. Si tu as besoin de petits pics de motivation pour un sourire authentique, essaie d’axer la conversation sur des sujets qui te passionnent, afin de montrer un réel enthousiasme.
Bien entendu, tous ces conseils sont très généraux : pour certains petits chanceux, sourire naturellement et serrer la main fermement est très naturel. Pour d’autres – plus introvertis – ça peut devenir une sacrée mission. Les sujets traités ci-dessus sont des petites choses à garder en tête, sans que cela prenne le dessus sur le reste : passer trop de temps à te concentrer sur ta communication non-verbale pendant l’entretien pourrait t’empêcher de te concentrer sur les questions du recruteur. Tes compétences, ta personnalité, ton enthousiasme et tes expériences précédentes sont tout aussi importantes, et des « faiblesses » dans un domaine peuvent toujours être compensées par d’autres aspects de ta candidature. Bonne chance pour ton entretien !