Qu’est ce qu’un Digital Nomad? Tout simplement quelqu’un qui n’a besoin que deux choses pour travailler : un ordinateur et une connexion internet. Cette personne peut alors travailler de n’importe où sur la planète.
Le « digital nomad » est un réel sujet est peut-être adapté à beaucoup de problématiques, beaucoup de personnes et différents métiers. Bien évidemment tout le monde n’est pas fait pour travailler à l’autre bout du monde en totale autonomie. En revanche, si cela fait partie de votre ADN d’entreprise, si l’ouverture d’esprit est une valeur forte chez vous et que le sujet vient à tomber sur la table, considérez-le… bien réalisé cela peut être une expérience incroyable pour tout le monde.
La question de la concentration et donc de la productivité figure certainement dans le top 3 des questions que se pose un employeur et ou employé lorsqu’on parle de « digital nomad ». C’est un point qu’il ne faut pas sous-estimer. C’était une des peurs d’Arnaud, mais très vite il s’est rendu compte qu’au contraire, on prend conscience de la chance que l’on a et des conditions exceptionnelles.
L’envie de vouloir produire est donc intacte : « C’est une chance d’avoir une entreprise qui propose ce genre de méthodes, et je n’avais pas envie que ça s’arrête, donc j’ai tenais à respecter mes objectifs et ne pas décevoir ». Bien évidemment c’est une réflexion qui doit venir du salarié et qu’on soit clairs, c’est intimement lié à la confiance.
Cela peut paraître contraignants au premier abord en particulier du côté salarié, mais après en avoir discuté avec Arnaud, développeur chez SimpliField, c’est un point qui s’est avéré extrêmement important pour lui : « c’est un lien avec la France, un lien avec l’équipe, qui est à la fois indispensable pour les missions, mais également dans ce sentiment d’appartenance à l’entreprise. La peur avant le départ c’est d’être coupé de l’équipe. Ce point me permettait de rester connecté ».
Il faut également anticiper notamment lorsqu’il y a de fort décalages horaires. Pour Georges, c’est un mal pour un bien. Le fait d’anticiper, pour que la personne à l’autre bout du monde ait l’information au bon moment et ne soit pas coincée pendant que tout le monde dort, amène une certaine rigueur qui peut derrière être bénéfique soit pour le reste de l’équipe soit pour l’activité.
Mettre en place ce type d’expérience, c’est aussi pour donner un nouveau cadre de travail au salarié, leur permettre de découvrir de nouvelles choses alors de manière à ce que chacun profite de cette expérience, fixer des objectifs clairs et réalisables dans cette nouvelle configuration. Quel intérêt d’être à Bali si vous êtes enfermé dans un cybercafé toute la journée.
Pour une telle méthode, parce qu’on parle tout de même d’envoyer un ou plusieurs salariés à des milliers de kilomètres de leur lieu de travail en totale autonomie, il faut valider l’adhésion au projet. En effet, l’idée derrière le nomadisme digital n’est pas de partir en vacances mais bel et bien de travailler. Il faut donc avoir une confiance réciproque intacte. Chacun doit pouvoir compter l’un sur l’autre (employé et employeur) et connaître les limites. Il n’est pas non plus question pour l’employeur d’être 5 fois plus derrière son employé qu’à l’habitude. C’est une relation qui doit être saine et pleine de confiance.
Il peut y avoir des raisons complètement différentes et elles peuvent venir soit du salarié, soit de l’employeur. Côté salarié, les raisons sont souvent liées à des projets personnels, et parfois des projets de vie. Envie de faire le tour du monde seul ou accompagné, devoir suivre sont compagnon ou sa compagne mutée dans une autre ville ou pays…
Côté employeur, l’envie de mettre en place ce nouveau fonctionnement peut venir également de plusieurs raisons, installer une culture d’entreprise différentes, permettre à ces salariés de réaliser des rêves, donner une nouvelle dimension à son entreprise…
Mais attention, le nomadisme digital n’est pas une pratique à prendre à la légère, peu importent les raisons. Pour Georges, CTO et Co-fondateur de SimpliField, qui a mis en place cette méthode dans son entreprise, « c’est un vrai projet, qu’il faut préparer, anticiper et cela des deux côtés, employé comme employeur ».
Avec l’avènement des GAFA nous avons connu un renouveau dans le fonctionnement d’une entreprise et surtout de son mode de vie. Pendant de nombreuses années, ces sociétés très innovantes et digitales ont tout mis en œuvre pour satisfaire le salarié, notamment sur les conditions de travail. Nous avons vu le développement de véritables campus avec tous les services que cela implique : crèches, restaurants, salles de sport, salle de loisirs, salles de sieste, espaces verts en tout genre et j’en passe. L’idée derrière ce réaménagement des entreprises est simple : booster la productivité. Et quoi de mieux pour booster sa productivité qu’un employé productif, heureux d’être sur son lieu de travail, qui ne compte plus ses heures, et qui bénéficie de tout ce dont il a besoin au même endroit ?
Mais si justement aujourd’hui, le salarié s’épanouissait autrement, avec d’autres besoins ? L’envie de voyager, être plus indépendant, avoir plus de flexibilités, avoir d’autres possibilités que d’être au même endroit tous les jours entre 8h et 19h ?
C’est pourquoi on entend de plus en plus parler de remote partiel, de full remote (télétravail à temps plein) ou encore de « Digital Nomad ».