Une smart city utilise les technologies et l’analyse de données pour optimiser les coûts, l’organisation et le bien-être de ses habitants. Considérant qu’en 2050, 70% de la population mondiale vivra en ville, l’enjeu est ici sociétal, politique mais aussi environnemental : nos villes occupent 2% de la surface terrestre, mais produisent pourtant 80% des émissions de gaz à effet de serre.
De nombreuses villes à travers le monde, grandes et petites, font appel à des développeurs, des spécialistes du big data, des designers, et des innovateurs pour améliorer la vie de leurs habitants. De grosses compagnies (Cisco, IBM…) travaillent de concert avec les universités et les urbanistes pour développer des solutions « data-driven » en matière de traitement des déchets, de transports, de maintien de l’ordre public ou encore d’utilisation de l’énergie. Voici quelques exemples des plus belles initiatives en la matière.
Bigbelly est un système de traitement et de recyclage des déchets, utilisé dans plus de 50 pays. Le concept : un container fonctionnant à l’énergie solaire, qui compacte les déchets récoltés (ce qui permet d’accueillir 5x plus de déchets qu’une poubelle classique !). Conséquence : le nombre de poubelles à recyclage a été réduit de 70-80%, rendant les rues plus agréables. L’un de ses features les plus intéressants, est la présence d’un capteur qui alerte les services publics lorsque le container doit être vidé. Le trafic des camions récoltant les déchets est aussi optimisé, ceux-ci ne récoltant plus que des containers pleins, au lieu de se déplacer pour des poubelles qui ne sont pas remplies.
Nous vivons une époque où il est possible d’accéder à la plupart des informations depuis notre smartphone, et il est hors de question pour la plupart d’entre nous de perdre du temps à faire la queue dans une office de tourisme. Mais en voyage à l’étranger, il n’est pas rare d’avoir des problèmes de batterie ou de réseau... Dans ces cas-là, des kiosques numériques fournissant des informations sur la ville peuvent s’avérer très utiles : plans, itinéraires, restaurants, sites touristiques et événements proches… Toutes ces informations seront très précieuses pour les touristes (et parfois même pour les riverains) !
En 2014, la ville de Barcelone a équipé 1100 de ses lampadaires d’ampoules LED et de détecteurs de mouvements. Lorsque les rues sont vides, l’intensité de l’éclairage baisse automatiquement ; lorsque des piétons sont présents et actionnent les capteurs, l’éclairage augmente. Ces simples changements ont permis une économie d’énergie en éclairage urbain de 30% ! Quand on sait que l’éclairage public des villes représente près de la moitié de la consommation d’électricité des collectivités territoriales, ce n’est pas négligeable… Au-delà de l’aspect économique et écologique, un tel éclairage intelligent permet de diminuer le taux de criminalité des villes concernées.
La plupart des citadins ont déjà été confrontés à la recherche interminable d’une place de parking. De nombreuses entreprises travaillent sur la question de simplifier le processus de parking : il existe toutes sortes d’applis informant le conducteur de la place de parking la plus proche, et ces applications utilisent des capteurs de stationnement. En sachant que le parisien lambda passe en moyenne 4 ans (!) de sa vie à chercher une place de parking (selon Cisco), l’utilisation massive de tels capteurs semblaient nécessaire : c’est chose faite !
L’appli ParkingMap permet de trouver les places de parking à proximité, grâce à des capteurs positionnés sur les mâts d’éclairage ou sur les façades des batiments cartographiant entre 10 et 50 places de parking à la fois, et détectant par analyse d’images quelles places sont disponibles.