Avec près de 400 recrutements réalisés en un an, auprès de pure players, de startups et de grands groupes, nous avons identifié et analysé les évolutions des salaires des profils sales & webmarketing du web.
L’étude a été réalisée grâce aux informations salariales inhérentes aux recrutements effectués, via Urban Linker, par des pure players, des agences web, des éditeurs de logiciels, des startups et des pôles digitaux de grands groupes. Les données collectées ont été pondérées dans une démarche qualificative et empirique, afin d’être le plus fidèles au marché qu’elles illustrent, par l’analyse des consultants seniors d’Urban Linker, experts des métiers du digital.
Cette étude est une analyse quantitative et qualitative, fondée sur les recrutements réalisés avant le 31 Janvier 2017, et concerne exclusivement les secteurs géographiques de Paris et Ile-de-France
Les chiffres relatifs aux rémunérations sont donnés en k€ brut/an.
Rémunération
Junior (0 à 3 ans)
Confirmé (4 à 8 ans)
Senior (+ 8 ans)
Community Manager
25-32 K€
-
-
Social Media Manager
-
35-45 K€
45-60 K€
Chef de Projet web
25-35 K€
35-45 K€
-
Responsable Affiliation
28-35 K€
35-45 K€
45 K€ et +
Responsable Webmarketing
30-43 K€
43-60 K€
60-80 K€
Responsable Marketing et Communication
35-40 K€
40-50 K€
50-60 K€
Traffic Manager
30-40 K€
40-50 K€
-
Responsable SEM
30-35 K€
40-45 K€
45-50 K€
Responsable CRM
35-45 K€
45-60 K€
60-65 K€
Responsable Acquisition
38-50 K€
50-65 K€
65-70 K€
Growth Hacker
35-45 K€
45-60 K€
-
Product Owner
38-48 K€
48-65 K€
65 K€ et +
Directeur Marketing (CMO)
-
50-70 K€
70 K€ et +
CDO
-
-
100 K€ et +
*K€ brut/an (fixe + variable) – Source Urban Linker pour l’IDF
La digitalisation des entreprises a entrainé le recrutement, ces dernières années, d’un nombre croissant de talents pour répondre aux nombreuses problématiques liées au webmarketing. Les attentes des entreprises sur ces métiers ont changé, les profils et les rémunérations aussi.
Devenus aujourd’hui des piliers de croissance, de rentabilité, les profils marketing sont de plus en plus recherchés et sollicités. Il existe toutefois des disparités en fonction des spécialisations de chacun et de l’environnement dans lequel ils évoluent. Une start-up recherchera des profils multi-leviers, habitués à générer un fort retour sur investissement avec peu de moyens : c’est souvent une seule et même personne qui est amenée à définir la stratégie et à la mettre en place.
Nous observons que les compétences sur les leviers d’acquisition payants (PPC) sont particulièrement recherchées et entrainent une majoration des salaires (10 à 15% supérieurs à d’autres spécialisations).
La raison est assez simple : le retour sur investissement peut être important et très rapide pour des campagnes adwords, facebook ads ou autres leviers bien maitrisés.
La demande est aussi croissante concernant les profils qui conjuguent des compétences techniques et marketing. Cela a pour effet de doper un peu les rémunérations de ces candidats doublement qualifiés.
Le growth hacker constitue un bon exemple de profil hybride : capable de booster l’acquisition d’utilisateurs d’une application, et donc sa croissance, avec des moyens limités, il mélange pour cela des compétences techniques et marketing, un mindset opportuniste et une créativité importante. Le growth hacker est donc particulièrement en vogue dans les start-ups en forte accélération. Il peut espérer une rémunération comprise entre 45k€ et 65k€ pour 3 à 5 ans d’expérience environ. Globalement, plus un growth hacker développe de compétences techniques, plus il peut prétendre à un salaire élevé.
Malgré une apparition relativement récente, les profils de growth hackers ou de product owners ont réussi à se rendre rapidement indispensables en environnement start-up. Depuis deux ans, on observe la montée en puissance de ces métiers car la concurrence dans l’univers start-up est de plus en plus féroce et le besoin de résultats est quasi immédiat (course à la levée de fonds).
On assiste également à l’avènement du métier de product owner (PO) dans les start-ups. Celui-ci devient progressivement un maillon essentiel dans les structures de taille moyenne (30 à 40 employés minimum). Les product owners ont pour principale mission de faire le lien entre les équipes techniques, marketing & design. Ce sont donc des profils plutôt rares qui doivent maitriser des compétences variées tout en ayant une vision business et produit. Il s’agit d’un rôle clé qui est souvent directement rattaché aux associés. Il est en somme assez logique que les salaires des product owners soient assez confortables. Ainsi, un profil jusqu’à 3 ans d’expérience peut gagner entre 38k€ et 50k€ et le salaire peut significativement augmenter au-delà de 3 ans d’expérience (50-65k€ entre 4 et 8 ans d’expérience). Les product owners avec un background technique (compétences en développement en particulier) peuvent justifient en général d’un salaire un peu plus important que la moyenne.
A contrario, pour certains métiers, nous assistons à une baisse des demandes de la part des entreprises. C’est souvent le cas pour des postes différents qui peuvent fusionner en un seul : les compétences en emailing se retrouvent par exemple dans le périmètre de postes orientés CRM au sens large. Nous notons aussi une forte baisse des besoins sur les métiers touchant à l’affiliation. Les rémunérations pour ces métiers sont impactées en conséquence : un profil junior touche un salaire compris entre 28k€ et 33k€ ; une personne plus confirmée (entre 3 et 8 ans d’expérience) navigue entre 40k€ et 45k€.
Un petit mot également sur les social media managers : leur nombre est en forte croissance puisque les entreprises ont pris conscience de la nécessité d’avoir une personne, ou une équipe, entièrement dédiée à la gestion de leur e-réputation. Les réseaux sociaux demeurent un levier d’acquisition et de notoriété ultra puissant et cela se ressent sur la quantité d’offres disponibles sur le marché. En s’appuyant sur l’étude, nous constatons que les community managers ne font pas toute leur carrière à ce poste. D’une part, ils atteignent un plafond en terme de rémunération (aux alentours de 45k€) et, d’autre part, ils travaillent rarement plus de 8 ans sur la partie social media et préfèrent se réorienter vers d’autres postes marketing offrant un périmètre plus large.
Rémunération
Junior (0 à 3 ans)
Confirmé (4 à 8 ans)
Senior (+ 8 ans)
Business Developer
30-45 K€
45-60 K€
60-90 K€
Inside Sales
24-30 K€
30-35 K€
35-40 K€
Account Manager
30-37 K€
37-50 K€
50-60 K€
Key Account Manager
-
50-70 K€
70-100 K€
Directeur Commercial
-
65-90 K€
90-120 K€
Directeur E-commerce
-
50-70 K€
70-100 K€
*K€ brut/an (fixe + variable) – Source Urban Linker pour l’IDF
L’organisation d’un pôle commercial et les profils type qui le composent diffèrent en fonction de la taille de l’entreprise et du secteur dans lequel elle évolue.
Dans l’univers du digital, une start-up est habituée à l’emploi quotidien des réseaux sociaux et teste en permanence de nombreux nouveaux outils.
Les start-ups, grâce à une plus forte flexibilité sur leur process, ont la faculté (et le devoir dans un univers qui évolue en permanence) de repenser leurs méthodes fréquemment.
Pour conserver cette flexibilité et s’adapter aux tendances marché, celles-ci ne cherchent plus à recruter le commercial terrain qui prospecte grâce au "cold calling" uniquement, mais plutôt un profil pluridisciplinaire capable d’imaginer, détecter et utiliser les différents leviers et canaux digitaux pour parvenir à ses objectifs.
En général, plus la start-up est petite en terme d’effectifs, plus elle cherche à recruter un profil 360, c'est-à-dire un profil capable à la fois d’être opérationnel dans plusieurs domaines tout en ayant le potentiel pour prendre du recul sur l’ensemble et monter en compétence sur les problématiques stratégiques. "Business developer" est souvent l’intitulé de poste retenu.
Concrètement, il est à la fois capable de générer des leads grâce aux différents outils et canaux webmarketing mais également de transformer ces leads en rendez-vous clients tout en travaillant sur le positionnement de l’offre et la communication à adopter. Dans la plupart des cas, ce sont les profils Bac +5 (Top 10 écoles de commerce) avec 6 mois à 2 ans d’expérience, idéalement acquise dans le secteur du digital, qui seront les plus sollicités. La rémunération se situe entre 35k€ et 45k€, variable inclus. Sur un marché de niche ou dans des secteurs plus techniques (programmatique, API, application mobile, Business Intelligence, Data, SaaS, IoT, etc.), les commerciaux avec une expertise pointue et plus expérimentés sont favorisés. En fonction des années d’expérience et de l’expertise, la rémunération peut varier entre 60k€ et 75k€ pour un profil qui présente entre 3 et 5 ans d’expérience et entre 80k€ et 110k€ pour un profil avec 5 à 10 ans d’expérience.
Les start-ups avec au moins 5 commerciaux structurent de plus en plus leurs équipes sales en divisant le parcours client. D’une part, il y a les commerciaux qualifiés de chasseurs avec l’objectif unique d’ouvrir de nouveaux comptes. La prospection fait généralement partie de leurs responsabilités. Sinon, ils travaillent en synergie avec l’équipe webmarketing qui génère des leads pour eux grâce à différents leviers tels que l’emailing, la mise en place de partenariats, le SEM, du content management, des events, etc. D’autre part, les account managers qualifiés de "farmers" ont pour objectif de fidéliser le portefeuille tout en augmentant le CA réalisé grâce à de l’upsell et du cross-sell.
Cette dernière organisation, segmentée, peut être frustrante pour certains commerciaux qui apprécieraient d’élargir leur périmètre d'intervention. Quant à la rémunération, elle se situe entre 35k€ et 45k€ en package pour un profil d’account manager avec une expérience comprise entre 1 an et 3 ans et grimpe entre 45k€ à 60k€ pour un profil chasseur.
Il peut sembler facile de recruter des profils commerciaux chasseurs car le marché candidats est volumique et, bien souvent, de nombreuses candidatures sont reçues suite à la diffusion d’une offre d’emploi. Cependant, les bons profils chasseurs sont énormément sollicités car le retour sur investissement de ces talents est immédiat pour l’entreprise. Le recruteur doit être très réactif dans son process de recrutement et sa prise de décision s’il rencontre un candidat de bon niveau qui semble en adéquation avec les missions proposées et les valeurs de l’entreprise.
Actuellement, nous observons aussi que les profils commerciaux avec une expérience dans les produits SaaS sont extrêmement recherchés. Un secteur dans lequel le système de rémunération peut se montrer très avantageux.
Rémunération
Junior (3 à 5 ans)
Confirmé (5 à 8 ans)
Senior (+ 8 ans)
Country Manager
45-60 K€
60-90 K€
100 K€ et +
*K€ brut/an (fixe + variable) – Source Urban Linker pour l’IDF
L’implantation d’une entreprise à l’étranger commence bien souvent par le recrutement ou la nomination d’un country manager. C’est un poste qui offre d’importantes responsabilités et qui diffère selon les secteurs d’activité. Le country manager est le garant de la réussite de l’activité dans le pays visé. Il a un rôle très opérationnel lors du démarrage de l’activité, que ce soit sur les parties commerciales ou marketing, tout en gérant les aspects stratégiques de développement comme pourrait le faire un directeur des opérations dans un autre contexte. A mesure que grandit le projet, le country manager a vocation à se détacher peu à peu de la partie opérationnelle pure pour se concentrer sur le pilotage global de l’entité, la gestion des partenariats et la représentation de l’entreprise auprès de la presse et du public. Il s’agit donc d’un véritable rôle de « couteau suisse » capable, à la manière d’un entrepreneur, de gérer seul ou avec une toute petite équipe le déploiement intégral des produits ou services pour un nouveau pays puis de prendre du recul pour structurer et diriger une entreprise en accélération en cas de succès. Le rôle essentiel du country manager dans l’entreprise ainsi que le grand nombre d’années d’expérience nécessaire pour occuper ce poste impacte fortement le salaire de ce type de profils. Ainsi, un country manager ayant entre 5 et 8 ans d’expérience peut voir son salaire osciller entre 70k€ et 100k€.
Au sein d’un pure player, nous retrouvons une dimension beaucoup plus webmarketing au poste de country manager, avec pour objectif l’acquisition de nouveaux utilisateurs dans le pays concerné et la création d’une communauté. Des partenariats avec des plateformes d’affiliations, des blogs et des sites partenaires permettront de générer de la croissance. Différentes campagnes marketing seront à mettre en place pour accroitre et fidéliser la communauté (CRM, emailing, displays, newsletters, search, social media, etc.). Etre en contact avec des agences de presse et organiser des évènements fait également partie de ce rôle. Dans un secteur BtoB, des responsabilités plus commerciales peuvent s'ajouter à ce rôle. Au sein de start-ups, des profils juniors peuvent avoir l’opportunité d’accéder à ce poste avec une rémunération aux alentours de 40/45k€.