Pour télécharger l'étude de salaire des profils marketing c'est juste ICI !
L’ancien secrétaire d’État chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, déclarait en 2018 devant un parterre d’entrepreneurs de la French Tech que nous devions “cesser de parler de la nouvelle économie” quand nous évoquions l’écosystème digital. Puis, s’adressant aux entrepreneurs présents dans l’audience, il terminait ainsi : “aujourd’hui, vous êtes l’économie !”.
Cette intervention illustre parfaitement la transformation digitale que l’économie est en train de vivre depuis plusieurs années. A l’échelle européenne, l’écosystème startup français joue un rôle majeur dans cette dynamique.
L’actuel secrétaire d’État chargé du Numérique, Cédric O, le dit sans ambage : “le premier goulet d’étranglement pour la croissance des entreprises du numérique françaises, c’est le recrutement”. Les initiatives destinées à résoudre cette problématique sont multiples. C’est par exemple devenu une des missions clés de France Digitale, la grande association du Numérique français.
En tant que cabinet de recrutement spécialisé dans cet écosystème, nous sommes témoins de la guerre des talents inhérente à cette digitalisation de l’économie. Elle concerne tous les postes sur lesquels nous intervenons : développement informatique, product management, sales et marketing.
Fondée sur notre travail quotidien et les recrutements que nous effectuons, cette étude des salaires propose une vision empirique des tendances de marché et des fourchettes de salaire observées pour les postes en startup et PME innovantes.
Depuis 2010, c’est l’ère du marketing digital et des métiers du web. Les pure players ont été rapidement suivis par des acteurs “traditionnels” (dans les secteurs bancaires, de l’énergie, de l’industrie ou de la grande distribution).
Défiés par les startups de plus en plus nombreuses et toujours plus audacieuses, ils ont dû accélérer leur digitalisation.
L’effet a été significatif entre 2016 et 2017 sur l’emploi de spécialistes du marketing digital, puisque le nombre d’emplois en marketing est reparti à la hausse pour la première fois depuis 2007…
En 2019, le marché a évolué et les attentes ne sont plus les mêmes. Le nombre de candidats désirant occuper un poste en marketing reste toujours plus important que le nombre de postes à pourvoir. Seuls les candidats ayant acquis une forte spécialisation ou ayant pris le virage du digital (Data / SEA / SEO / Content / Display...) tirent leur épingle du jeu et sont les plus recherchés.
Avec la digitalisation de l'économie, les grandes entreprises récoltent de plus en plus de données sur les habitudes de consommation ou les profils de leurs clients. Le Big Data ouvre des opportunités pour cerner de nouveaux besoins...
Avec la RGPD (encore et toujours), l’accent a été mis sur la data en 2019 et le sera encore plus en 2020. 78% des entreprises ont réalisé à ce jour une évaluation RGPD*, preuve que la préoccupation est vive.
Les différentes études nous montrent que les entreprises rencontrent des difficultés communes pour collecter et exploiter les données qu’elles récoltent. Seulement 2 entreprises sur 10 considèrent avoir un très bon niveau de connaissance client.
Pourquoi ? Un manque de compétences, la mauvaise qualité des données récoltées ou encore l’absence de technologies.
20% d’augmentation : c’est la moyenne les bénéfices commerciaux des entreprises capables de prouver qu’elles connaissent bien leurs clients.
En 2020, c’est aussi l’hyper-personnalisation qui prend la tête du podium (véritable casse-tête pour les marketeurs). Les entreprises cherchent à pousser la personnalisation de leur contenu et de leurs messages à l’infini et au-delà.
En France, les marketeurs ont consacré plus d'un quart de leurs dépenses publicitaires au numérique (SEA, display...) en 2019, avec des investissements en hausse de 13% dans ce secteur représentant plus de 10 milliards d’€ (dont presque 50% en search)*.
Au niveau mondial, 55% des ventes en ligne ont lieu directement sur les sites e-commerce des marques et en 2020 les prévisions annoncent que le commerce mobile représentera 45% de toutes les activités e-commerce. D’où l’importance de capitaliser sur une UX efficace.
Sa mission est de définir, concevoir et mettre en œuvre de nouveaux services digitaux et mobiles ou d'améliorer l'offre produit existante. Il doit bien sûr suivre les directives de la direction marketing pour respecter les axes stratégiques.
Comme pour les profils UX, le responsive restera la priorité pour cette année. On l’aura bien compris, seule la meilleure expérience client possible permettra de tirer son épingle du jeu, surtout sur un marché très concurrentiel et/ou international.
À tort, il peut être pris pour un chef de projet digital. Ce dernier aura un rôle de management et de gestion de projet, alors que le Chef de Produit travaillera plutôt sur l’application du plan d’action marketing décidé avec le Chef de Projet Digital.
Il est avant tout coordinateur : celui qui pourra faire le pont entre la technique et la stratégie marketing. Ce profil se retrouve aussi bien en agence qu’en entreprise. Il sera le garant de la création, de la mise en œuvre et de la gestion de projets web ou mobiles.
Les recruteurs recherchent des candidats flexibles, de vrais caméléons, car le chef de projet est amené à être complètement transversal. Il peut intervenir sur des projets comme des CRM, du brand content, de la création de contenu, du référencement, des programmes d’affiliation, ou encore toute spécificité du secteur du webmarketing…
Le métier de Chef de Projet Digital se décline sous de nombreuses appellations : Digital Project Manager, Chef de projets web, Consultant Digital…
Fin stratège, il doit concevoir, mettre en oeuvre et animer la politique marketing de l’entreprise. En fonction de la taille de celle-ci, le poste sera similaire aux missions d’un directeur marketing.
Le chargé de marketing a normalement un rôle plus opérationnel, même s’il participe à la construction de la stratégie.
La difficulté du poste réside dans sa transversalité : analyser les ventes et définir avec le directeur commercial les objectifs de résultats et stratégiques, donner les grands axes aux chefs de produit et s’assurer de garder une bonne image de marque.
Guerre des talents oblige, la marque employeur est également au coeur de tous les sujets. Le service marketing et communication a donc un rôle important pour gérer la réputation d’une entreprise et savoir communiquer sur les réseaux sociaux avec sa communauté et ses clients.
Pour les entreprises présentes depuis une décennie, le challenge important est de continuer leur transformation digitale - qui peut prendre des années chez certains acteurs. Et qui dit digital, dit également adaptabilité de budget.
En fil rouge, il faudra effectuer des veilles de marché régulières pour embrasser les dernières innovations.
Le titre diffère mais les missions restent les mêmes ! Traffic Manager est un terme qu’on entendra peut être plus en agence. Ses missions : développer la notoriété d’une marque et de son produit/service, ses campagnes d’acquisition, analyser les habitudes des consommateurs pour optimiser les campagnes et donc les résultats.
Le digital permet “d’agiliser” les campagnes mais complexifie la tâche. Si les campagnes ne sont pas analysées proprement, il aura du mal à justifier le ROI de ses actions à la direction.
La reconnaissance vocale va jouer un grand rôle en 2020 - il va falloir s’adapter pour capter l’attention des internautes qui réduit d’année en année. Depuis 2018, la notion de RGPD joue également un rôle important dans les stratégies et les campagnes marketing. Surtout si l’entreprise n’a pas recruté un Data Officer, c’est souvent le responsable acquisition qui fait office de substitut.
Le SEA ou SEM Manager, lui, se spécialise sur le référencement payant. Cela peut faire partie des fonctions du traffic manager ou représenter un poste à part - en fonction de la taille de l’entreprise.
Missions : pilotage des campagnes de communication online sous toutes leurs formes, achat de bannières et de mots-clés, liens sponsorisés… Une attention toute particulière aux mises à jour Google sera par exemple nécessaire. Tous les annonceurs, comme LinkedIn par exemple, gardent un contact privilégié avec ces profils pour leur proposer les dernières innovations pour les campagnes d’acquisition.
Le responsable SEO a une mission : faire en sorte que le site Internet de son employeur soit bien positionné dans les résultats de recherche afin d’attirer un maximum de futurs clients potentiels.
En accord avec la direction marketing et communication, le SEO donne les axes d’optimisation, prescrit les améliorations à apporter et supervise les actions à mener.
La difficulté du métier : les algorithmes des moteurs de recherche sont en constante évolution et peuvent impacter les stratégies, parfois pour le meilleur… parfois pour le pire.
La chose la plus importante en 2020 quand il s’agit de référencement naturel est l’expérience utilisateur. Comment ? Un bon référencement passe notamment par un site responsive et ergonomique et c’est le rôle du SEO d’imaginer un contenu adapté (et personnalisable). A regarder de près : l’assistance par question vocale et la position 0.
Nous sommes passés de la consommation par pur besoin à la consommation pour se différencier, se distinguer des autres, attirer, se récompenser, obtenir un statut particulier dans la société. De nos jours, tout le monde peut se lancer dans le e-commerce, même si le marché est dominé par un certain site américain.
Le challenge pour ce type de poste est de garantir au client un produit et une expérience uniques. Les consommateurs peuvent faire de vraies études de marché pour être sûrs d’acheter le bon produit ou service (encore plus sur le marché BtoB). Les réseaux sociaux doivent jouer un rôle important dans la stratégie. Les chatbots et le machine learning (recommandation de produits selon la cible par exemple) ont eu leur place sous les projecteurs en 2019 et leur importance ne devrait pas diminuer cette année.
Le responsable e-commerce doit privilégier la relation avec ses affiliés et détaillants offline s’il veut couvrir un spectre complet. Surtout pour faire face à Amazon.
Poste inexistant et appellation méconnue il y a encore 5 ans, le (brand) content manager est aujourd’hui un métier véritablement identifié avec un rôle-clé dans la stratégie de communication des entreprises et des marques.
Il est le garant de tous les contenus de communication (blog, réseaux sociaux, outils mailing et marketing automation, influenceurs et RP) et se doit d’avoir une culture générale très diverse et un oeil toujours en alerte sur les dernières innovations. Beaucoup de formations surfent d’ailleurs sur la tendance pour former les futurs community managers par exemple.
La curiosité sera une des soft skills les plus recherchées, tout comme l’esprit de synthèse. Les top profils sont des candidats qui n’auront pas peur de l’échec : l’édition de contenu n’étant pas une science exacte, il faut savoir être flexible et avoir une approche “test and learn”.
Depuis quelques années, on voit la vidéo et le motion prendre une place importante dans la stratégie de contenu, ainsi que le format podcast.
Prenons de la hauteur sur ce profil en commençant par établir que les “purs UX” devront considérer la fourchette haute de l’étude et inversement pour les profils UI. Pourquoi ? Contrairement au marché UX en pénurie de bons candidats, le secteur UI est très concurrentiel. Un graphiste ou un infographiste peut se qualifier de UI et, dès lors, le salaire d’un junior peut commencer en dessous des 30k€ annuels - souvent autour de 27/28k€ d’ailleurs.
A noter également une différence de rémunération entre les startups, qui développent un produit type SaaS, et les agences. Ces dernières donnent l’opportunité de travailler sur des projets divers, qui sont plus souvent des sites web que des applications, mais proposent des salaires plus bas. Pour cette étude, nous nous sommes concentrés sur les placements dans les startups, qui la quasi totalité des recherches que nous menons.
Si vous avez la double compétence UX/UI, avec une vraie expertise sur la création d’interface et l’architecture de l’information, c’est un avantage indéniable en terme de rémunération. De plus en plus de profils UX conjuguent aussi leur compétence avec une partie intégration HTML/CSS, voire un peu de développement front pour animer l’app. On parle parfois de “creative technologists”.
En startup, les profils UI focalisés sur la créa des produit web et/ou mobiles, avec une vraie expertise sur le design d’applications SaaS sont parfois nommés “Product Designer”. Certaines compétences peuvent être particulièrement recherchées, comme le motion design par exemple.
A surveiller en 2020 ? La VR par exemple, qui a fait couler beaucoup d’encre l’année dernière. De nouvelles technologies viennent sans cesse inonder le marché et offrent aux consommateurs de nouvelles expériences. Si l’on veut s’adapter aux nouvelles habitudes clients, il faut une personne qui puisse rendre le produit ou service modulable. Et pour offrir une expérience unique, l’application devra être simple (minimaliste ?), responsive et, dans certains cas, ludique.
Historiquement attendu sur des enjeux branding et commerciaux, le CMO veille désormais à ce que sa stratégie marketing soit propice à la réalisation d’une expérience client positive.
Evolution naturelle du poste de responsable marketing et communication, le CMO a généralement une place de choix au Comex. Il devient une des priorités de recrutement chez les startups.
Le CMO et ses équipes ne doivent pas seulement se concentrer sur la valorisation du produit/service mais aussi capter les besoins spécifiques du client et participer à la conception d’une solution.
Les prévisions pour cette année : comment détourner la surcharge de contenu (comment garder l’attention des clients alors qu’ils sont noyés d’informations), l’évangélisation de la marque par les collaborateurs (aussi appelé “ employee advocacy”), la data client et évidemment la personnalisation de l’expérience utilisateur.
Plusieurs technologies comme le Voice Search et l’Intelligence Artificielle offrent de nouvelles perspectives et de nouveaux challenges aux entreprises mais surtout aux marketeurs.
En 2020, 50% des recherches Google seront réalisées grâce à la recherche vocale*. Plus que la techno, ce sont les usages des consommateurs qui changent : 70% des clients souhaitent obtenir une réponse immédiate à leurs questions/problèmes.
L’anticipation de l’apparition de ces technologies et leur utilisation représentent un challenge de taille pour les organisations qui recherchent dès à présent des profils experts.
En 2020, les entreprises vont mettre l’accent sur les profils de :
Notre étude s’appuie sur l’ensemble des recrutements réalisés pour nos clients en 2019 en Ile-de-France, les recherches et entretiens menés par nos consultants spécialisés, ainsi que l’analyse précise de notre base de données.
Nous avons traité les données récoltées en tenant compte des écarts-types et des données aberrantes.
Les fourchettes de salaires proposées sont donc fondamentalement empiriques. Si elles nous paraissent illustrer le marché de manière cohérente, elles sont aussi purement indicatives et ne sauraient être utilisées comme référence lors d’une négociation salariale.
En effet, outre les critères que nous avons retenu pour notre étude (type de poste et niveau d’expérience), de nombreux autres paramètres entrent en jeu lorsqu’il s’agit de définir un salaire : secteur d’activité, type de société, phase de financement, background académique, dernière rémunération perçue, etc.
Les rémunérations sont exprimées en milliers d’euros (k€) et correspondent au brut annuel avec, le cas échéant, la partie variable attribuée pour le poste.
Dans cette étude, nous trouvons :
> une analyse de 500+ salaires répartis sur le secteur du Digital
> les grilles de rémunération par poste et par niveau d’expérience
> les métiers les plus recherchés
> les tendances marché d’un point de vue du recrutement
*Sources : Résultats observés sur ce site / Chiffres Google 2019 / Livre blanc “Les tendances 2020 du marketing personnalisé et de la data” de Qualifio