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ÉTUDE DE SALAIRES URBAN LINKER TECH RÉGION 2021

  • user
    Romain
  •  16.07.2021
  •  9 MIN

Notre étude annuelle des salaires des métiers du Digital s’ancre dans le prolongement d'une année 2020 évidemment historique du fait de la pandémie qui a bousculé l’économie et le marché du travail.

En tant que cabinet de recrutement spécialisé dans le secteur du numérique français, nous sommes un témoin privilégié des impacts de la crise sur le recrutement et souhaitons partager quelques observations en préambule de la lecture de notre baromètre des salaires.

 

VOUS POUVEZ TÉLÉCHARGER L'ÉTUDE COMPLÈTE AVEC LES FOURCHETTES DE SALAIRES ICI !

 

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La crise sanitaire et les confinements successifs ont fait exploser l’e-Commerce (+50% de trafic), les paiements digitaux, le gaming ou la téléconsultation médicale pour ne citer qu’eux. Autant de secteurs largement investis par des startups innovantes. Quant au télétravail, multiplié par 10 quasiment du jour au lendemain, il a imposé aux organisations de s’adapter très rapidement en utilisant des outils de visio-collaboration et en utilisant des logiciels SaaS adaptés à un travail en confinement. Là encore, ce sont essentiellement des startups qui créent ces applications et développent ces outils.

 

Dans le même temps, l’écosystème tech français affichait 620 levées de fonds en 2020 pour 5,4 milliards d’euros levés : un record (+7% vs. 2019) qui propulse la France au 2ème rang européen, derrière la Grande-Bretagne mais devant l’Allemagne, pour la première fois. Or, et nous l’observons au quotidien chez Urban Linker, une levée de fonds implique systématiquement de la création d’emplois, dont plus de 90% sont des CDI.

 

Il en résulte que les entreprises du Next40 et du French Tech 120 (FT120) ont créé plus de 10 000 emplois nets en 2020 et au moins autant sont attendus pour les startups et scaleups de la deuxième promotion (2021) de ces indices, dévoilées en février dernier par le secrétaire d'État au Numérique, Cédric O.

 

Ces chiffres illustrent nos observations empiriques : si nos partenaires ont particulièrement souffert dans certains secteurs (tourisme, aéro, évènementiel), et si l’écosystème tout entier s’est naturellement recroquevillé dans les semaines qui ont suivi le premier confinement en mars (stand-by des recrutements le temps d’avoir plus de visibilité, frilosité des VCs et Boards de startups, focus mis sur l’organisation du travail et le business), les startups ont finalement continué de se développer et de recruter.

 

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Du côté des candidats, une frilosité à propos du fait de changer d’entreprise s’est aussi installée, essentiellement dû à deux facteurs si nous nous en référons à nos discussions quotidiennes avec ces candidats. D’une part, un frein psychologique créé par l'instabilité de la situation et un besoin de réassurance renforcé quant à la pérennité de leur futur employeur. D’autre part, une volonté de ne pas « lâcher leur boîte » dans un moment difficile. Il nous semble aujourd’hui que la situation s’est normalisée et que ces deux tendances sont bien moins nettes qu’au cours de l’année 2020.

 

Un facteur clé de succès dans la compétition pour les talents cette année a été l’expérience candidat. Organiser des process de recrutements qui soient validants d’un point de vue des compétences, tout en rassurant les candidats, et en leur offrant une capacité à se projeter dans l’entreprise a été un enjeu fondamental alors que tous les recrutements ont été réalisés à distance. Aussi, l’expérience candidat, tout comme le développement et la rétention des talents, sont devenus des enjeux RH à même hauteur que le recrutement.

 

L’examen de l’Histoire démontre que les crises engendrent des modifications qui perdurent une fois celles-ci terminées. D’un point de vue du marché du recrutement dans l’écosystème du Digital, 2020 aura représenté un accélérateur évident de la tendance du télétravail et la tendance se prolonge en 2021. Ce dernier s’est imposé de facto dès le premier confinement en mars et il est désormais intégré dans l’organisation de la quasi-totalité des startups que nous accompagnons.

 

Le télétravail total, avec des entreprises complètement décentralisées, demeure minoritaire. Notons toutefois qu’un nombre non négligeable d’acteurs ont fait le choix de rendre leurs locaux pour adopter un travail 100% à distance. La possibilité de télétravailler un à plusieurs jours par semaine est en revanche devenu une norme à laquelle il semble difficile de ne pas souscrire. En effet, la grande majorité des candidats que nous rencontrons en font un critère de sélection dans le choix d’opportunités professionnelles. Nous avons néanmoins été témoins de mauvaises expériences pour des startups et des candidats qui ont tenté le télétravail total : manque de lien social, mode de travail pas adapté à tous les profils, etc.

Aussi échangeons-nous de plus en plus avec des candidats qui demandent à pouvoir télétravailler quelques jours par semaine, mais qui souhaitent absolument pouvoir se rendre au bureau en présentiel certains jours de la semaine.

 

Enfin, nous observons une volonté croissante de la part des candidats de rejoindre des projets qui revêtent un sens pour eux, souvent dans les champs sociaux-environnementaux. Cette tendance existait déjà ces dernières années, alors qu’un changement de paradigme semble doucement infuser dans la société civile et que les générations se renouvellent, mais elle nous semble s’être accentuée avec la crise. Signe que l’écosystème numérique se modèle aussi à l’aune de ces enjeux, des fonds d’investissement à impact se multiplient, tels que 2050, le nouveau projet de Marie Ekeland.

Bouleversé par une crise singulière, l’écosystème tech français a donc fait preuve de résilience. Mieux, il continue de mûrir et l’enjeu du recrutement de talents n’a jamais été aussi fort.

Fondée sur notre travail quotidien et les recrutements que nous effectuons, cette étude des salaires propose une vision empirique des tendances de marché et des fourchettes de salaire observées pour les postes en startup et PME innovantes.

 

 

Focus sur la Région

Urban Linker a ouvert son premier bureau en région fin 2015, poussé par un marché de plus en plus demandeur de services d’accompagnement sur les recrutements de profils techniques.

 

Installés à Lyon depuis maintenant plus de 5 ans (et prochainement à Bordeaux), nous sommes les témoins privilégiés des évolutions que connaît le marché de la tech en région, tant au niveau des tendances - de part notamment la demande des entreprises et les attentes des candidats - qu’au niveau des rémunérations attendues et proposées sur le marché.

 

Même si nous accompagnons également des ETI et grands groupes,  Urban Linker est historiquement positionné sur un marché de TPE, PME et Startups. C’est pourquoi les médianes et tendances que nous reportons sont étroitement liées à ce type d’entreprise.

Pour la quatrième année consécutive, nous publions notre étude des salaires régionale,  dont l’objectif est de proposer un état des lieux d’un marché toujours plus tendu. Nous affinons au fil des années notre méthodologie afin de fournir des informations qui reflètent au maximum ce que nous observons sur le marché.

 

 

Méthodologie

Le terme “Région” employé dans cette étude fait référence à un regroupement de villes dans lesquelles nous avons une activité de recrutement pour le compte de nos clients. Nous distinguons :

  • Les villes principales où notre activité est la plus importante sont : Lyon, Lille, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Montpellier, Aix-Marseille.
  • Les villes secondaires (où nous pouvons considérer notre activité comme ponctuelle) : Rennes, Grenoble, Chambéry, Annecy, Pau, Saint-Etienne, Rouen, Caen, Strasbourg, Nice/Sophia Antipolis.

 

Les niveaux de rémunération peuvent varier d’une ville à l’autre. De manière générale, nous avons observé que les salaires ont tendance à augmenter à mesure de l’activité économique de la ville. Ce phénomène s’explique notamment par la tension du marché provoquée par une demande de profils particulièrement importante.

 

Comment lire les tableaux ? Dans cette étude nous avons choisi de nous concentrer sur les villes où les demandes de profils sont les plus fortes et où les données récoltées sont relativement homogène. Il s’agit des villes principales (Lyon, Lille, Bordeaux, Nantes, Toulouse, Montpellier) qui correspondent aux “moyennes hautes” du marché en Région. Pour les villes dites “Secondaire”, nous avons observé que le niveau de rémunération peut varier jusqu’à environ -8% par rapport aux données affichées.

Exemple : un Développeur PHP disposant de 4 ans d’expérience serait en moyenne rémunéré 43,5K€ annuel brut à Lyon, contre 40K€ à Saint-Étienne.

 

Nous avons traité l’ensemble données récoltées en tenant compte des écarts-types et des données aberrantes pour nous concentrer sur les médianes des salaires des candidats.

Si elles nous paraissent illustrer le marché de manière cohérente, elles sont aussi purement indicatives des recrutements effectués et des échanges avec les candidats réalisés par Urban Linker en 2020 et ne sauraient être utilisées comme référence lors d’une négociation salariale.

 

En effet, outre les critères que nous avons retenu pour notre étude (type de poste et niveau d’expérience), de nombreux autres paramètres entrent en jeu lorsqu’il s’agit de définir un salaire : secteur d’activité, type de société, phase de financement, background académique, dernière rémunération perçue, etc. Les rémunérations sont exprimées en milliers d’euros (k€) et correspondent au brut annuel avec, le cas échéant, la partie variable attribuée pour le poste.

 

Dans cette étude, nous avons :

  • Une analyse de plus de 600 profils répartis sur le secteur des Tech en Région
  • Une grille de rémunération par poste et par années d’expérience
  • Les métiers les plus demandés par les recruteurs
  • Les tendances du marché d’un point de vue recrutement

 

 

Update 2021

En 2021, les Startup Tech Françaises ont déjà levé 4,7 milliard d’euros (contre 5,4 sur l’ensemble 2020, qui était déjà une année record). Cette performance confirme la confiance des investisseurs envers le secteur du numérique Français, qui a fait plus que résister à la crise.  

 

Nos études de salaires sont généralement révélées au public en début d’année, sur les tendances observées de l’année N-1. Cette étude étant publiée en juillet (et non en février), nous avons analysé quelques évolutions notables depuis les 6 premiers mois de 2021, notamment en lien avec des investissements massifs réalisés dans l’écosystème startup. Vous les retrouverez dans les encadrés intitulé “Update 2021” du document.

Télécharger l'Étude de Salaires Région 2021

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